Retour dans les années 60 à New York, plus précisément sur Madison Avenue. Dans les locaux de l’agence publicitaire Sterling Cooper, au sein de laquelle évolue le célèbre Don Draper.
Deuxième épisode de la première saison, Paul Kinsey (copywriter ou rédacteur) fait faire le tour de l’agence à Peggy Olsen, la nouvelle recrue :
– Vous connaissez la musique maintenant ?
– De quoi vous parlez ?
– Du bureau !
– Je sais que les rédacteurs disent quoi faire aux dessinateurs, et je sais que les chargés de projets disent quoi écrire aux rédacteurs.
– Quoi ? Non ! Personne ne nous dit quoi écrire à part le Directeur Créatif, votre patron : Donald Draper. Ce n’est pas parce qu’il est séduisant qu’il n’est pas un écrivain.
Je vais vous mettre au parfum. Voici…
Hé, arrêt sur image : il faudrait tout d’abord mentionner le haut du panier :
Les associés gérants
Ce sont généralement eux les fondateurs de la boîte. Ils sont aux commandes et sont généralement les premiers commerciaux de l’agence, grâce à leur carnet d’adresse et leur qualités relationnelles.
Le département médias
Tout d’abord, Paul Kinsey présente le département média :
C’est là que passent 90% du chèque de nos clients. Ils achètent de l’espace dans la presse et sur les affiches, à la télévision ou chez ma vieille maquerelle chérie : la radio.
Ce sont eux qui nous font vivre, en réalité. C’est ça le vrai métier de l’agence.
Ils ne vendent pas des idées, des campagnes ou des jingles. Ils vendent de l’espace en se faisant une marge de 15% !
La création c’est juste la cerise sur le gâteau, c’est tout.
La comptabilité
Ensuite il mentionne la comptabilité. Oui, l’argent est le nerf de la guerre et il faut être gentil avec ces gars pour bénéficier de budgets confortables.
Ils contrôlent combien on ramasse et combien on dépense et comme on a que des contrats à terme, si jamais un jour vous voyez le grand chef descendre au département compta, attrapez votre bouée, c’est que le bateau coule.
Bureau des chargés de projet
C’est ce que l’on appelle aujourd’hui les responsables de comptes clients. Les gens (à mon avis) les plus difficiles à cerner, parce qu’ils ont pour la plupart fait évoluer leur titre en strategic planner.
Une bande de jeunes idiots comme en voit qu’au cinema fait semblant de travailler. Ils sont unis par leur manque de talent et leur amour inconsidéré des miroirs.
Les chargés de projets sont des gens compétents, mais rarement dans le domaine de la publicité.
Le département création
Et enfin, le département création, qui pourrait parler à la plupart des lecteurs de ce blog. En passant, vous ai-je dit que je n’ai jamais travaillé en agence à part comme consultant ?
Royaume du talent, mon petit chez moi. À l’instar du département graphique en dessous, ils nous ont collé loin des ascenseurs pour nous empêcher de filer en douce.
Voilà à quoi ressemble l’organisation de Sterling Cooper en 1960. Je rédigerai probablement un autre article sur l’organisation actuelle des agences de publicité (non, il y en a très peu ici), ou plus probablement des agences conseil en communication.