Mein Kampf! Mon combat !

Mon combat !

Derrière ce titre provocateur, se cache en réalité une impression d’être incompris. Mais aussi une volonté d’expliquer ce qui donne un sens à ma vie et à ma présence sur les réseaux sociaux.

Mais comme le disait Henry Ford :

Ne vous plaignez jamais, ne vous expliquez jamais.

Alors rassurez-vous, pas d’explication, juste des rappels.

Nous sommes des magiciens

Dans cet article commémorant les 10 années d’exploitation de l’agence Lotin Corp. j’avais pris le soin de rappeler notre histoire et nos motivations :

À la base, les magiciens sont connus pour leur désir sincère de comprendre en profondeur le fonctionnement du monde – et d’utiliser ensuite cette compréhension pour améliorer le monde.

Je ne souhaite pas changer le monde, mais je souhaite en faire un endroit où il fait mieux vivre. Et quoi de plus logique que de commencer par le Cameroun 🇨🇲, mon pays ?

Mon combat, ma mission, ma vocation

Quand j’ai commencé dans le milieu de la créa au Cameroun, beaucoup de portes se sont fermées lorsque je ne demandais qu’à apprendre le métier.

Mais je souhaiterais renouveler ma reconnaissance à deux personnes, et adresser une mention spéciale à une autre :

1. Armand Thierry Nguele AKA Arthie LeCréatif

Notre collaboration sur le Coffret Collector EBOA LOTIN et plus généralement sur les évènements EBOA LOTIN, Family & Friends m’a ouvert les yeux sur un monde dont je n’imaginais pas un jour faire partie. J’ai appris par dessus son épaule, il m’a montré ce que Fireworks était capable de faire.

Quand il n’a plus eu la disponibilité, chose rare pour ne pas dire inimaginable, il m’a remis l’ensemble des fichiers sources de notre collaboration. 🤩

2. Olivier Kassi AKA Kangol Ledroid.

L’un des rares à m’avoir dit la vérité à mes débuts (je me rappelle avoir été très orgueilleux à cette époque de ma vie 😒). Il m’avait dit c’est bien ce que tu fais, mais il y a trop d’effets dans ce que tu fais, et ça trahit le fait que tu es un débutant. Et depuis, j’essaye d’être le plus sobre possible dans mes créas. De plus à chaque fois que j’étais curieux sur une technique, il m’installait devant la machine et me montrait.

Daniel Nelle, le Maître

Mais le créatif que je suis aujourd’hui ne serait pas ce qu’il est sans la touche magique du Maître, Daniel Nelle (RIP). Notre première rencontre date de 2011/2012 grâce à mon amie et grande sœur Lafortune Lobe. J’avais alors deux ans de carrière.

Lorsque Lafortune m’apprends qu’elle m’emmènera voir Dan, j’ai passé deux mois à monter mon portfolio, je voulais faire bonne impression, car je souhaitais qu’il me prenne comme disciple.

Une fois chez lui, on parle d’abord de musique (c’était un excellent bassiste), puis il m’enseigne le principe de l’espace négatif (avec le logo de Carrefour) quand je montre mon admiration pour le travail qu’il venait de réaliser pour #Suken. Enfin, arrive le moment fatidique : portfolio review. Je suis stressé, au fur et à mesure qu’il fait défiler les pages du PDF. 😅

Et à la fin, il m’envoie une pique : « Comme ça tu es directeur de création ? » Je dois avouer que j’étais franchement prétentieux, hein ? 🤣🤣🤣

Ensuite il me demande : « Tu me dis que ça fait deux ans que tu travailles ? »

Je réponds : « Oui ! »

Enfin il me dit :

Si tu me dis la vérité, et que tu es déjà à ce niveau, je n’ai plus grand chose à t’enseigner. Continue seulement à travailler et à faire tes recherches. Le jour où tu as une minute, tu passes me voir, on discute autour d’une bière ou d’un whisky.

  • J’étais très déçu : je n’aurais pas de suivi quotidien.
  • J’étais confus : le vieux là est vraiment sérieux sur mon niveau ?
  • J’étais heureux : j’ai un accès privilégié auprès du meilleur.

Voilà une partie de mon parcours du combattant dans l’acquisition des connaissances.

Ça a été dur pour moi, ça n’a pas à l’être pour les autres

Je ne vais pas aborder l’aspect formation et mentoring qui prend 60% de mon temps, je souhaiterais simplement soulever quelque chose :

Dans ma génération, j’étais le seul à l’époque qui rassemblais les expertises pour réaliser un marché : je travaillais toujours en collaboration. Ils sont nombreux à pouvoir en témoigner.

Et je me suis toujours battu pour que chacun soit payé à sa juste valeur. Il arrivait que quelqu’un facture par exemple 15.000 XAF et qu’il se retrouve avec 60.000 XAF, parce que c’est ce que j’avais réussi à négocier auprès du client.

Mais on a voulu me “tuer” pour ça.

J’ai toujours eu à coeur de voir les praticiens bien rémunérés et capables de vivre de leur oeuvre. Mais les praticiens pour la plupart, n’ont rien compris. Ce qui est triste et dommage.

Après avoir regardé le talk de Simon Sinek, How Great Leaders Inspire Action, mon Why [Pourquoi] était le suivant :

Nous sommes convaincus qu’en autonomisant (empowering) le maximum d’individus, nous aurons un écosystème entrepreneurial plus fort, et une économie Africaine plus forte.

Oui j’aime parler d’argent, oui je donne l’impression de manquer de respect aux clients, mais c’est dans un seul but, donner le pouvoir aux créateurs.

Voilà pourquoi j’éduque, je forme et je fais du mentorat depuis plus de 10 ans. Une occasion de remercier celui qui m’accompagne dans ce parcours par ses conseils et son encadrement, mon mentor : Gaston Kedi.

Pour terminer, un mot de sagesse de Chris DO

Extrait de Pocket Full of Do.

Répétez après moi :

Si j’ai été invité.e, c’est parce que je mérite d’être là. Quand je fais confiance à mon expérience et que je relaxe, mon don se révèle tout seul.

Quand le client me contacte, il perçoit en moi un.e expert.e qui en vaut la peine. Peu sont capables de faire ce que je fais. Mon but n’est pas de convaincre ou de vendre ; mais d’informer et conseiller.

J’ai une lentille unique à travers laquelle je vois le monde. Afin que je puisse partager mes talents, un client doit aussi reconnaître et donner de la valeurs à mes réflexions.

Ça c’est la manière dont je choisirai avec qui travailler.

Mes vrais amis sont chanceux de m’avoir. Je suis bon.ne, authentique et digne de confiance.

Je mérite les opportunités que j’ai. Je peux dire non. Je peux dire oui. Je me suffis. Si je me présente tel.le que je suis, présent.e dans le moment, ce que je fais est un don.

Je n’ai rien à prouver.

À personne. Jamais.

Alors, pour tous ceux qui ne comprennent pas ma démarche et me salissent : Allez vous faire foutre.

Et pour tous ceux qui m’aiment et me soutiennent : Excellente fin d’année 2020, et beaucoup de courage pour affronter vos challenges, je vous aime aussi. ✊🏾

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