C’est tout à fait par hasard que je suis tombé sur le projet de traduction de Tuts+. Toutes mes ressources (ou du moins 95%) sur le design web étant en Anglais ; je cherchais sur Google des articles en Français sur le wireframing que je pouvais conseiller à un de mes étudiants en design web à Lotin Corp. Academy.Et je suis tombé sur cet article de Tuts+, traduit par Benoit Benedetti. Cela m’a d’abord intrigué, sachant que Tuts+ est une ressource essentiellement en Anglais.
J’ai poussé ma curiosité plus loin, et compris que je pouvais à mon tour traduire un article pour Tuts+ (et voir mon nom figurer parmi ceux d’illustres collègues à travers le monde ;-), le pied !).
Je ne l’ai pas fait tout de suite, cependant. Il a fallu attendre ma phase de recherches et prototypage pour le site web de Shooting Star, pour que je tombe sur une offre d’emploi d’Envato, que j’y réponde et que je sois contacté par Ian Yates pour à la place écrire un article (toujours en cours…) sur le design web en Afrique, dans le cadre de leur série sur les influences mondiales.
Dans le souci d’apprendre le style et la structure des articles de cette série, j’ai entrepris de traduire mon premier article : Enorme au Japon : Le design web au pays du Soleil Levant.
Merci à Mac Alnakari de Native Labs pour la patience, l’assistance et les conseils lors de cette première expérience.
1. Ma réelle motivation
Traduire des articles prend du temps et demande de la motivation. Alors, quelle est la mienne ?
Comme vous le savez sans doute, je suis autodidacte (du moins à mes débuts), ce qui signifie que j’ai appris avec les ressources disponibles dans des bibliothèques et surtout sur le web. Maintenant, je me pose juste la question :
Si des individus que je ne connais pas, n’avaient pas pris le temps de partager ce qu’ils savent sans réclamer un sous, où en serais-je en termes de connaissance et de savoir-faire ?
Alors, tout ce que je fais en traduisant, c’est de rendre à la communauté ce qu’elle m’a donné.
En permettant à des personnes (principalement les débutants) qui ne sont pas à l’aise dans la langue de Shakespeare d’avoir accès à des ressources de qualité originellement en Anglais, en Français est un bon début.
Je suis actuellement le leader des traductions en français avec 3521 traductions et 43 projets, dont 29 sont déjà publiés. Pas mal, non ?
2. Qu’est-ce que j’y gagne ?
Beaucoup se diraient certainement que ce genre d’enthousiasme et d’altruisme n’est pas naturel.
Mais que direz-vous du leader mondial en termes de traduction sur le projet, l’énigmatique Javier Salesi qui a traduit à ce jour 149 projets ?
Autant dire qu’à côté, je suis du menu fretin.
2.1. Vous apprendrez tout en traduisant
En traduisant des articles et des tutoriels pour Tuts+, non seulement j’améliore mon Anglais, mais aussi je profite du contenu que je traduis.
En bref, c’est un apprentissage permanent.
Quel est l’intérêt de tout ça, demanderez-vous ?
L’intérêt c’est de ne pas garder pour soi ce qu’on a appris des autres.
Comme me le faisait remarquer un escroc talentueux que j’ai rencontré :
La connaissance est un flux, pas un stock. Elle doit couler, elle doit circuler !
Si cela ne vous convainc pas de vous impliquer, j’ai d’autres arguments.
2.2. Votre CV gagne en poids
Pour ceux qui sont à la recherche d’emploi ou de contrat, les entreprises et les recruteurs sont sensibles aux expériences de bénévolat.
Ce sera un bon point pour votre CV, particulièrement celui sur LinkedIn. Savoir que vous êtes un individu enclin au partage est un signe que vous pouvez facilement travailler en équipe, c’est aussi une qualité que l’on recherche chez un leader.
2.3. Votre e-réputation s’améliore
Quand on tape votre nom sur Google, à quoi est-il associé ? Ayant (en toute modestie) un parent très célèbre, il a été très difficile pour moi (dans la vraie vie et digitalement) d’exister, d’avoir un prénom. Ainsi toutes les requêtes faites sur Google à mon sujet renvoyaient automatiquement sur Eboa Lotin.
C’est assez frustrant je peux vous le dire. Mais vous savez quoi ?
Quand vous faites quelque chose de bien, il y a des gens qui le remarquent, et qui en parlent parfois.
Traduire pour Tuts+ m’a permit d’avoir une page de profil sur leur site en tant qu’auteur. Et à chaque fois que je traduis un projet qui est publié, mon nom est cité en tant que traducteur, avec un lien qui pointe vers cette page.
Ceci apporte du crédit à mon expérience.
J’ai ainsi l’occasion d’associer mon nom à celui d’une marque plus crédible que la mienne !
Avantage de rendre service aux autres : quand on me Google, j’ai une référence professionnelle supplémentaire :
Et vous, quand on vous Google, à quoi allez-vous associer votre nom ?
3. L’équipe Envato est généreuse et reconnaissante
Je viens de parler des bénéfices directs et personnels de mon implication dans le projet de traduction de Tuts+. Voyons ce qu’en retour Envato vous offre, outre les deux éléments que j’ai cité plus haut : le crédit pour votre travail et une page de profil officiel Tuts+.
Lorsque j’ai atteint ma 19ème publication, j’ai reçu ce mail de Ian Yates (en fait si j’ai oublié de le mentionner plus haut, je me rattrape maintenant, c’est lui le chef du projet de traduction), une superbe surprise en fait :
En me consacrant à ce projet de manière désintéressée, je me suis retrouvé avec un cadeau inespéré : 03 mois d’abonnement gratuits au service payant de Tuts+. C’est pas cool, ça ?
En plus, pour avoir à chaque fois partagé mes traductions à partir de ce blog, j’ai eu droit à une mention spéciale dans la Newsletter #25 du projet de traduction, la première de l’année. Vous pourrez voir comment vous aussi vous pouvez faire changer les choses en bien.
Alors, n’attendez plus.
Lectures supplémentaires
- Annonce du projet de traduction Tuts+ : Nous sommes en train de traduire Tuts+ !
- La page officielle du projet de traduction Tuts+ : Join the Envato Tuts+ Translator Team
- Comment traduire un tutoriel Tuts+
- Article de Ian Yates : 5 Choses que j’ai apprises du projet de traduction Tuts+
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