Si on vous demandait quel super pouvoir vous vouliez, ce serait certainement lire les pensées pour savoir ce que vos clients veulent.
Le gros défi au sujet des clients est qu’ils vous donnent leur argent. En dehors de cela, on pourrait dire que vous tournez à perte.
Le fait est, les clients peuvent être fantastiques. Lorsque vous trouvez le bon, vous pouvez créer cette relation fusionnelle étonnante dans laquelle vous vous apportez mutuellement.
Et puis il y a ceux avec qui il pourrait être étonnant de travailler, mais vous ne pouvez pas comprendre exactement ce qu’ils veulent. Si seulement il y avait un moyen de jeter un œil directement dans leur cerveau de sorte que vous puissiez transformer leurs rêves en réalité. La bonne nouvelle, c’est qu’il y en a. Et vous pouvez y arriver en suivant quelques étapes simples.
1. Interviewez les clients
Là, j’imagine que vous le faites déjà, donc il semble probablement que c’est une première étape stupide. Mais il y a un but à cela, donc soyez patient avec moi.
Les clients vont venir à vous (ou vous allez aller à eux) de tous les horizons. L’un d’eux n’a peut-être jamais engagé un designer avant, et par conséquent, ils peuvent être intimidés par vos connaissances et compétences. Ou, ils pourraient être une société qui est passée par là avant, et ils ont un processus très spécifique par lequel passer. Ce que vous devez faire est de comprendre comment ils veulent opérer, et contourner cela, tout en les éduquant sur ce qui fonctionne pour vous.
Il est important d’amener le client « non expérimenté » à se sentir à l’aise autour d’un café (ou thé, je n’ai pas parlé de bière, hein ?) d’abord et de garder la conversation décontractée. Discutez des conditions pour les deux parties avec le client « expérimenté » afin qu’il se sente en sécurité. Parlez-en à votre client face à face afin qu’il n’y ait aucun problème ou des incompréhensions. Vous allez travailler sur les trucs contractuels plus tard ; C’est juste un bon moment pour apprendre à se connaître.
Ce que vous devriez envisager à ce stade est de commencer à comprendre leur personnalité, ainsi que la culture d’entreprise dans leur lieu de service. Vous serez en mesure de comprendre des choses comme les préférences de couleur, les concepts de style, et ainsi de suite, et avoir cette information à portée de main aide beaucoup si votre client est muet sur la façon dont il veut que les choses aient l’air.
2. Orchestrez vos questions pour savoir ce que vos clients veulent
Notre studio a la capacité de produire l’ensemble des éléments graphiques (print ou multimédia) à nos clients, mais lors du démarrage d’un projet d’identité visuelle, nous nous limitons à la papeterie et au site web. Pourquoi donc ? C’est à cause de la paralysie d’analyse, et le concept de base est que si les gens ont trop de choses parmi lesquelles choisir, ils ne peuvent choisir aucune d’entre elles parce que c’est trop envahissant. Pensez-vous que c’est différent de traiter avec un client ? Bien sûr que non. Alors voici une façon astucieuse de contourner ça.
Jamais été chez un ophtalmologiste avant ? Si ce n’est pas le cas, voici comment ça se passe : vous vous asseyez sur une chaise, et ils vous observent à travers cette machine géante avec des lentilles partout. Ils basculent entre deux d’entre elles et demandent : « Mieux avec A ou B », et le processus se poursuit. Vous devez faire la même chose avec vos clients. Après avoir essayé d’identifier quelques-unes des bases, poser les questions qui limitent spécifiquement leurs choix.
Prenons un exemple. Disons que votre client vient à vous et souhaite lancer une campagne marketing, il ne sait ni où, ni quand. Première question : « Voulez-vous faire cela en version imprimée ou en ligne ? » Disons qu’ils veulent en faire une campagne en ligne. « Super, parfait. Voulez-vous lancer une campagne de médias sociaux ou de la publicité sur les sites Web ? » Ils veulent les médias sociaux. « Excellent. Vous préférez Facebook ou Instagram ? » Vous voyez comment ça fonctionne ?
L’idée est d’élaborer vos questions spécifiquement afin de limiter les réponses que vous pouvez obtenir, en supprimant la paralysie d’analyse dans le processus. Et en forant de plus en plus loin, vous pouvez obtenir les détails juste en posant quelques questions.
Pour la deuxième et dernière partie la semaine prochaine, nous allons couvrir les trois points restants : restez orienté vers les objectifs, faites-les se sentir comme des génies et demandez-leur ce qu’ils détestent.
La semaine dernière, nous avons couvert deux des cinq points pour déterminer exactement ce que vos clients veulent. Nous souhaitons dans cette deuxième partie compléter cette liste avec les trois points restants : restez orienté vers les objectifs, faites-les se sentir comme des génies et demandez-leur ce qu’ils détestent.
3. Restez orienté vers les objectifs
À un certain point, vous devez découvrir leurs objectifs et pourquoi ils sont venus vous voir en premier lieu. S’ils disent qu’ils veulent un site web. Demandez-leur pourquoi ? Est-ce juste parce qu’ils pensent qu’ils en ont besoin, ou y a-t-il une raison particulière ? Pour ma part, j’ai commencé le blog parce que je voulais venir en aide à nos anciens étudiants, en répondant à leurs questions. Votre client peut vouloir que son site web vende des produits ou fasse la promotion de sa marque. Quoi qu’il en soit, vous devez poser des questions pointues pour le découvrir.
Et n’oubliez pas, il est important de comprendre quelle émotion ils visent chez le visiteur quand ce dernier voit le produit de votre travail. Est-ce de la chaleur ? De la sécurité ? Du bonheur ? Essayez de découvrir quelques connexions émotionnelles qui peuvent aider avec le processus global.
4. Faites-les se sentir comme des génies
Vous êtes dans une position précaire en tant que créatif. Vous êtes dans votre domaine, c’est pourquoi vos clients sont venus vous voir, après tout. Mais ils maîtrisent leurs activités, alors ils sont évidemment experts sur ces sujets.
Posez-leur encore des questions dans leurs domaines d’activité, comment les clients réagiraient (à leurs avis d’experts) à telle ou telle orientation ? Ne demandez surtout pas leur avis sur votre travail, cela va dénigrer votre expertise à vous.
Par contre, vous devez travailler ensemble avec eux, au point qu’ils croient qu’ils ont fait le travail tout seul. Ils se sentiront plus confiants et seront à même de valider rapidement le projet.
5. Demandez-leur ce qu’ils détestent
Si vos clients sont comme les nôtres, ils ne savent pas ce qu’ils veulent, et probablement n’en n’ont pas la moindre idée. Mais ils savent ce qu’ils détestent, et c’est là-dessus que vous pouvez vous pencher et obtenir de bonnes infos. Alors ils détestent le texte qui a « ce côté bling bling », n’est-ce pas ? OK cool, aucun effet lumineux dans le design. Certaines couleurs dans la créa sont néfastes pour eux et leur marque ? Pas de panique, assurez-vous qu’elles ne soient pas incluses. Bob de la comptabilité déteste quand les pages web ont des fenêtres pop-up ? Bien Bob est un idiot, de plus, qui qui se soucie de ce gars. Pop-ups sur chaque page !
Quoi qu’il en soit, vous captez l’idée. Si vous savez ce qu’ils n’aiment pas, alors vous pouvez éliminer ces choses de votre design et vous rapprocher de quelque chose qu’ils pourraient aimer. Vous êtes toujours en train de tirer à l’aveugle (littéralement), mais au moins c’est un début.
Pour conclure sur savoir ce que vos clients veulent
Avez-vous déjà entendu l’histoire de Sisyphe ? Pour avoir osé défier les dieux, Sisyphe fut condamné, dans le Tartare, à faire rouler éternellement jusqu’en haut d’une colline un rocher qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet ; et il devait répéter le processus pour l’éternité.
Parfois, travailler avec les clients peut être juste comme ça, surtout quand vous ne savez pas ce qu’ils veulent. Et c’est frustrant.
Mais j’espère que certains de ces conseils vous aideront à éliminer les mauvaises herbes dans le jardin et retirer une belle fleur — ou du moins ne pas avoir à pousser le rocher trop de fois dans le processus.